Projet THERMOHARV : matériaux et transformation de chaleur en électricité pour le bâtiment
THERMOHARV - Développement de dispositifs innovants à base de polymères souples capables de récupérer la chaleur fatale dans les bâtiments pour la convertir en électricité
Nicolas TESLA pensait que « L’énergie électrique est partout présente en quantités illimitées et peut faire fonctionner les machines du monde entier sans avoir recours au charbon, au pétrole, au gaz ou à tout autre combustible courant ». Le projet nommé THERMOHARV pour « Thermal energy harvesting », ou récupération d’énergie thermique en français, est un projet financé dans le cadre d’Interreg France-Wallonie-Vlaanderen.
D’une durée de 4 ans à compter d’octobre 2024, il vise à développer des dispositifs innovants à base de polymères souples capables de récupérer la chaleur fatale dans les bâtiments (ie : chaleur perdue telle le réchauffement des tuyaux par le passage d’eau chaude ou des surfaces vitrées par l’énergie solaire) pour la convertir en électricité. Ces dispositifs exploitent les principes physiques de la thermoélectricité où la différence de température entre deux surfaces engendre un flux d’électrons et donc génère de l’électricité. Le partenariat entre les différents acteurs franco-belges du projet (Université de Mons, IMT Nord Europe, Centexbel, Université de Lille et CD2E) a pour ambition d’optimiser toute la chaîne de valeur des dispositifs, de la synthèse des matériaux à leur valorisation en fin de vie.
Dans ce contexte, IMT Nord Europe, par l’intermédiaire du CERI MP, s’assurera de la fabrication des démonstrateurs et des prototypes déformables à géométries innovantes à partir des matériaux commerciaux et développés par les partenaires du projet.
À titre d’exemple, des gaines possédant un design maximisant la conversion d’énergie thermique en électricité seront fabriquées, installées sur des tuyaux d’eau chaudes et testées en conditions réelles. À terme, les dispositifs pourraient générer assez d’électricité pour alimenter des capteurs domotiques tels que les détecteurs de fumées, les capteurs de mouvement, de températures, etc.
« Ce projet est excitant puisqu’il participe à l’effort collectif de réduction de l’empreinte écologique humaine de par le développement de nouvelles technologies générant une électricité propre. L’ensemble du consortium a hâte de démarrer ce projet ambitieux et innovant et de partager les premiers résultats avec les acteurs du secteur du bâtiment et du grand public. »
Sébastien CHARLON, Enseignant-Chercheur
Centre d’Enseignement, de Recherche et d’Innovation Matériaux & Procédés
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