EXAMEN

La perception de la qualité des environnements intérieurs (QEI) a largement évolué depuis la crise épidémique de COVID-19. De nouvelles pratiques de ménage ont par exemple été introduites et cela n’est pas sans conséquences sur la qualité de l’air intérieur (QAI) et sur les conditions de travail des agents chargés du nettoyage dans les espaces publics et les entreprises. Non seulement la charge de travail a augmenté mais ces agents sont aussi en première ligne en ce qui concerne l’exposition aux émissions liées à l’usage intensif de produits ménagers. Cette exposition se cumule avec d’autres risques liés à leur pratique professionnelle et notamment ceux liés aux troubles musculo-squelettiques ou encore à la précarité de leur emploi et à la faible valeur perçue de leur travail. Les nouvelles pratiques ont également des conséquences sur l’exposition des occupants de ces espaces.

L’objectif du projet EXAMEN est d’évaluer et de proposer des solutions d’atténuation de l’exposition des agents de nettoyage aux polluants de l’air en considérant l’ensemble des facteurs ayant trait à leurs conditions de travail.

Les questions de recherche sont les suivantes :

1. Quels sont les contaminants auxquels les activités de nettoyage (dont les mesures renforcées) exposent les agents de ménage et les occupants ?
2. Quels sont les expositions et les risques associés à ces expositions ? Pour les agents de ménage ? Pour les occupants des espaces nettoyés ? Et comment prendre en compte les poly-expositions dans l’analyse des risques ?
3. Quelles sont les solutions permettant de réduire efficacement ces expositions tout en garantissant l’hygiène des locaux ?
4. Quelles sont les conditions au changement de pratiques (formation, accès aux données, implication de l’employeur…) nécessaire pour réduire l’exposition des agents et des occupants ?
5. En quoi le changement de pratique permet l’abandon de la posture fataliste et change la perception de la valeur travail (montée en compétences) ?