SARGEX

Depuis plus de 10 ans, les Etats des Caraïbes sont touchés par l’échouement massif d’algues sargasses sur leurs côtes. Ces algues se déposent et se décomposent, émettant des gaz odorants et néfastes pour la santé et l’environnement, dont l’hydrogène sulfuré et l’ammoniac.
Face à ce phénomène, des réseaux de capteurs autonomes ont été déployés pour alerter en temps quasi réel, les populations de Guadeloupe et Martinique impactées par des dépassements des seuils préconisés par les agences de santé. Ces réseaux ont pour objectif l’information quotidienne du risque sanitaire associé, à destination des partenaires (acteurs de la santé, décideurs, institutions) et du grand public. En environnements intérieurs, des comportements nouveaux ont été observés chez les habitants. Alors que, avant ce phénomène les habitudes d’aération étaient l’ouverture constante des ouvrants, à présent la gêne olfactive et les effets sanitaires induits par les polluants émis conduisent au confinement des logements. Ce changement de comportement interroge sur l’exposition des populations en environnement intérieur et sur les actions à mettre en place pour la limiter.

Le projet SARGEX, proposé par lMT Nord Europe en étroite collaboration avec Madininair et Gwad’Air, les observatoires de la qualité de l’air en Martinique et Guadeloupe – Saint-Martin, s’inscrit dans ce besoin en interrogeant les pratiques de limitation de l’exposition (aération et traitement de l’air) des usagers de bâtiments à ventilation naturelle pour apporter des recommandations concrètes et applicables aux populations des Antilles.

Le projet propose (i) un état des lieux des pratiques d’aération des bâtiments à ventilation naturelle par leurs usagers et de leur évolution depuis 2011 ; (ii) l’évaluation terrain de l’influence de différentes configurations d’aération sur la dynamique des concentrations d’hydrogène sulfuré en environnement intérieur ; (iii) l’évaluation des performances d’épurateurs autonomes disponibles dans le commerce vis-à-vis de la réduction des concentrations en hydrogène sulfuré.

Le CERI EE a en charge la coordination du projet, ainsi que la responsabilité scientifique du lot concernant l’évaluation des performances d’épurateurs autonomes disponibles dans le commerce vis-à-vis de la réduction des concentrations en hydrogène sulfuré.